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 RP MORT DE GOURANGA

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AuteurMessage
Henja Koszorus Milovan
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Henja Koszorus Milovan


Nombre de messages : 798
Localisation : Le désert
Date d'inscription : 01/05/2007

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MessageSujet: RP MORT DE GOURANGA   RP MORT DE GOURANGA Icon_minitimeMer 20 Fév - 0:01

Merci de respecter la ligne directrice de son rp pour écrire votre suite :


Citation :
Le plan initial avait subitement été annulé, car la rumeur de l'arrivée imminente de l'Acid se répandait comme une trainée de poudre à Arkham. La tension de l'affrontement imminent montait doucement en lui, mais il restait calme malgré tout, et vérifiait une dernière fois l'état de son arbalète. Il avait le sentiment que quelque chose clochait dans tout ça, que les rouages du Projet était de plus en plus grippés, mais il n'arrivait pas à déterminer exactement ce qui n'allait pas, et, fatigué de chercher, reporta sa réflexion à plus tard, pour se concentrer sur le combat imminent.

La première chose qu'on entendit, ce fut le bruit des voitures arrivant à toute vitesse sur Arkham. Encochant un carreau, Gouranga se dirigea vers l'entrée, afin de rejoindre Dahlia et les autres défenseurs. Mais alors qu'il s'approchait de l'immense porte qui barrait l'entrée de la communauté, bien déterminé à la défendre jusqu'à la mort s'il le fallait, il vit Dahlia et les autres l'ouvrir, pour laisser le passage à une énorme Cadillac noire, avec à son bord un groupe de personnages hétéroclites, armés jusqu'au dent. Même s'il n'en reconnaissait que quelques-uns, comme Orlan Razul ou Lëana, cela lui suffit pour savoir qu'il avait face à lui l'Acid Nukléik. Et en croisant le regard du conducteur, qui n'était autre qu'Orlan, il sut qu'ils venaient pour lui.

Gouranga resta un instant tétanisé par l'émotion violente qu'il ressentit, alors que les sentiments qu'il avait pour tous ceux qui venaient de le trahir volaient en éclat. Cet instant fut suffisant pour que la voiture le fauche de plein fouet. Mais il était difficile de rouler vite à travers le monceau de bâtiments divers qu'était Arkham, ce qui lui sauva probablement la vie. Pour quelques instants, du moins. Se relevant péniblement du buisson où il avait été projeté, Gouranga ressentit une violente douleur irradier à travers son corps massif. Il avait certainement des fractures et des hémorragies internes, et il voyait légèrement trouble, ayant manifestement subi un traumatisme crânien également. Comprenant qu'il était condamné, il se releva et, en titubant péniblement, il s'efforça tant bien que mal d'aller sauver l'unique personne qui lui tenait à coeur encore. Tandis qu'il s'enfonçait dans le labyrinthe d'Arkham qu'il connaissait par coeur, il entendit les carreaux et les balles siffler à ses oreilles.

Arrivé jusqu'à la cahute où il vivait avec elle, il ouvrit la porte d'un violent coup d'épaule. Elle était là, assise sur une chaise, le visage empreint d'inquiétude à cause du vacarme du combat ambiant. Sans dire un mot, il embrassa la pièce du regard, et et retrouva en un instant le paquetage qu'il avait préparé en prévision de son expédition. Qui n'aurait désormais jamais lieu. Saisissant d'une main le poignet délicat de sa bien-aimée et de l'autre le sac, il l'entraîna dehors, sans perdre une seconde. Tandis qu'il mettait le sac sur son dos, il sentit qu'il brisait la hampe de plusieurs flèches qui étaient fichées entre ses omoplates. Mais l'adrénaline rendait la douleur supportable, car elle la reléguait à l'état de simple information physiologique.

Une fois arrivés au bord de la barricade de sacs de sable en bordure d'Arkham, se tenant toujours par la main, ils grimpèrent sur le chemin de ronde. Gouranga se retourna alors vers la seule personne qui comptait désormais pour lui, pour constater, à son grand soulagement, qu'elle était indemne. Balançant le sac de l'autre côté de la muraille, il se retourna alors vers elle, pour leurs ultimes instants. Il avait un millier de choses à lui dire encore, mais il était trop tard, bien trop tard. L'enlaçant délicatement, il lui murmura d'une voix tendre :


-J'préfère ne rien dire, sinon on n'en finira jamais à temps. J'veux juste que tu saches que j'regrette juste la peine que va t'faire ma mort. Mais n'pleure pas, car c'est avec toi que j'ai été véritablement et complètement heureux. Je n'peux pas venir avec toi, car c'est moi qu'ils veulent, et si on part ensemble, on n'aura que quelques heures d'répit avant qu'ils nous rattrapent. Et en plus, je n'suis plus trop en forme pour faire une randonnée, héhé.

Cette triste boutade était un bel euphémisme, tant les blessures étaient impressionnantes et multipliées sur son être. Avec un grimace, il reprit :

Donc c'est à moi d'rester...mais pour que c'que j'fais ne soit pas vain, je n'veux pas que tu passes ta vie à m'pleurer, ou que tu la perdes en essayant d'me venger. J'veux que tu sois d'nouveau heureuse un jour, car t'es bien trop belle pour faire l'bonheur d'un seul homme.

Se penchant alors sur elle, il scella les paroles qu'elle allait prononcer en retour d'un dernier baiser. Le sang qui dégoulinait d'un blessure qu'il avait à la tête ruissellait sur son visage, se mêlant aux premières et dernières larmes qui s'écoulaient de ses yeux. Le mélange de sel et de sang dévala ses joues d'ébène et s'insinua entre leurs lèvres avides, teintant d'amertume cet ultime baiser.

Se détachant enfin d'elle, il la souleva comme une plume dans ses bras puissants, se pencha par dessus la barricade, et la fit glisser jusqu'au sol, de l'autre côté. Constatant qu'elle se réceptionne bien, il n'attend pas qu'elle relève les yeux vers lui, et repart vers sa destinée. Sans se presser.

Arkham était à feu et à sang à présent, et le vacarme du combat était assourdissant. La clameur des combattants, les hurlements de haine et les cris de souffrance, ponctués par d'incessants coups de feu, tout cela contribuait à créer une atmosphère quasi-irréelle. Marchant à travers la fumée, Gouranga atteignit l'échelle qui menait en haut de la vigie. Il se mit à grimper doucement, son ascension ponctuée de temps à autre d'un projectile qui venait se ficher dans son corps massif. Cette ascencion était une métaphore de son existence entière. Il avait cru en ses rêves, il avait connu l'amour et le bonheur absolu... mais il arrive forcément un moment où on atteint le sommet, et où il ne reste plus qu'à redescendre. Et plus haut on est monté, plus dure est la chute.

Se hissant péniblement sur la plate-forme au sommet, il s'étendit quelques instants sur le dos, le temps de récupérer les ultimes forces qu'il lui restait. Prenant un vêtement de femme roulé en boule dans sa poche, il y plongea son visage sanglant, inspirant à longs traits quelques fragments de fragrance qui imprégnaient le tissu délicat. Puis il entrouvrit ses larges doigts, et la brise, qui soufflait en permanence à cette hauteur, emporta ce souvenir vers l'azur

Se relevant tant bien que mal, il s'adossa à la rambarde, et jeta un oeil en contrebas. L'Acid avait encerclé la vigie avec discipline et méthode, et n'attendait plus que sa présence pour le grand final. La perte de sang faisait qu'il y voyait trouble, mais il reconnut malgré tout une tâche orangée en contrebas. Avec un sourire amer, il se hissa sur la rambarde, dans un équilibre précaire, et lança de sa voix puissante :


-J'ai p'têtre perdu, Poil de Carotte, mais t'as pas gagné pour autant ! Car au final, t'es devenue exactement comme ceux que tu combattais !

Une salve unanime de fer et de feu l'enveloppa en guise de réponse, faisant de son être un feu d'artifice d'hémoglobine. Avant même que son corps, qui n'était plus qu'une plaie béante, ne s'écrase tout en bas, son esprit, enfin délivré des tourments terrestre, s'envola vers le ciel, accompagnant la voltige du souvenir de sa bien aimée vers des cieux plus cléments...
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